Le quartier fluvial de Huningue est voué à muter en totalité grâce à la libération des emprises foncières initialement occupées par les industriels en partance et des terrains VNF vacants. Ce nouveau quartier laisse alors place à des immeubles de belle facture réservés à de l’habitat, des bureaux, des commerces, du stationnement en silo et de l’hôtellerie haut de gamme. Faisant parti du 3Land, cette petite ville frontalière projette des ambitions internationales.
Ce projet est un de ses fers de lance, un nouveau quartier contemporain d’écocitoyenneté intégrant une dimension patrimoniale bien présente. Ancienne forteresse militaire, un des enjeux majeurs est de révéler les ouvrages Vauban et en particulier le mur d’enceinte.
Les modes doux sont à l’honneur avec des déambulations qualitatives permettant de profiter de la ville en partie haute ou des abords du Rhin en partie basse. Des espaces de repos, de détente et de rencontres agrémentent le quartier tout en ayant une approche environnementale grâce à la forte diminution de l’imperméabilisation des sols.
La rue de France, axe majeur entre la place Abbatucci et la passerelle des trois frontières, est la colonne vertébrale du futur quartier. Elle est complètement apaisée et anoblie tant par le choix de ses revêtements que par le nouveau traitement paysager.
Ce projet d’aménagement est l’un des projets phares de l’agence, mêlant entre autres complexité technique, enjeux linguistiques, réinterprétation topographiques et appropriation historique.
Le projet d’aménagement de la ZAC Dorfsmatten s’inscrit aux portes du centre historique de Beblenheim et propose de l’habitat, des services et des commerces. Le parti d’aménagement repose sur une intégration dans son environnement urbain et paysager existant. Le choix a été porté sur une gestion alternative des eaux grâce à la mise en place d’une trame verte et bleue proposant un réseau de noues paysagères, une voie principale plantée d’un double mail d’arbre, des surfaces de stationnement perméables et plantées, etc… La qualité du futur quartier a été mise en avant pour favoriser le bien-être de vie des habitants tant d’un point de vue paysager qu’architectural. La morphologie des bâtiments a été pensée pour s’intégrer dans un contexte alsacien tout en promouvant une identité contemporaine.
Porte d’entrée majeure dans une agglomération vouée aux soins, aux loisirs, aux sports et aux commerces, héritage d’une dynamique mise en place sous Napoléon III, l’aménagement de ce fragment de ville propose de renouer avec cette tradition des villes d’eau. La réflexion porte sur l’emprise du « quartier de la gare » dans son secteur ouest, directement en liaison avec le cœur historique de la ville. Le parti retenu vise à la réorganisation complète des infrastructures : gare Sncf et son parvis, gare routière interurbaine, intégration des transports urbains, taxis et navettes, parc de stationnement courte et longue durée.
Il s’agit de rendre à cette place un nouveau lustre et d’indiquer aux voyageurs qu’ils arrivent dans une ville particulière, ayant une riche et longue histoire de lieu lié au thermalisme. Ce nouveau paysage de la place de la gare, où l’élément végétal s’impose, permet de tisser des liens avec le réseau des parcs thermaux situés le long de l’Allier. Le traitement des espaces plantés reprend ces thèmes du rêve, du délassement et de la fantaisie. Il se traduit dans la matière des revêtements, dans la douceur des éclairages et dans la luxuriance et l’exotisme de la végétation.
Le projet d’aménagement révèle un dessin d’ensemble simple et géométrique disposant de façon rationnelle les fonctions nombreuses et complexes de cet espace multimodal. Tout a été́ mis en œuvre pour préserver la lecture de l’axe historique liant la ville à la gare via la rue de Paris et permettre la connexion à la nouvelle entrée déportée, principale difficulté.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes & Paysages