La réhabilitation de l’usine Sterling à Saint-Louis, Rue de Mulhouse, offre une opportunité exceptionnelle de créer un démonstrateur urbain axé sur l’aménagement durable et résilient. En réponse à la nécessité de produire des logements, le projet vise à reconstruire la ville sur elle-même en adoptant des pratiques plus vertueuses. L’espace public du quartier Sterling se distingue par son cœur végétal, l’utilisation judicieuse des ressources du site et la mise en œuvre de sols perméables et respirants, favorisant l’inclusion et le bien-être au sein du quartier. Le quartier, orienté selon l’axe ouest/est, crée une colonne vertébrale piétonne, une rambla, reliant la Rue de Mulhouse à la Place du Forum. Cette artère piétonne apaisée devient le cœur animé du quartier, privilégiant les mobilités actives et douces. Les revêtements de sols hiérarchisent intuitivement les usages, avec une emprise confortable en pied de façade. Les espaces verts en léger contre-bas servent d’absorption et de stockage des eaux de pluie, alliant prairie humide, massifs arbustifs et arbres, ils constituent un véritable corridor écologique favorable au développement de la biodiversité. Ponctuée d’espaces variés, cette rambla contribue à la diversité des ambiances et des usages dans le quartier.
Le projet de réaménagement du Quartier Drouot, en s’inspirant des principes de la cité-jardin, vise à favoriser une urbanité harmonieuse en intégrant des espaces publics généreux et en réduisant la frontière entre espace privé et public, avec une abondante végétation. La cité-jardin s’adapte au territoire de manière vernaculaire, privilégiant une conception détaillée pour conférer une identité unique à chaque opération, renforçant ainsi le sentiment d’appartenance des habitants. La suppression des voitures du parc central, la réorganisation de la collecte des déchets, l’importance des espaces en pleine terre et l’attention portée aux revêtements infiltrants soulignent l’importance des enjeux environnementaux. La réorganisation des espaces verts, la mise en place d’espaces partagés et la gestion des eaux pluviales sont des aspects essentiels du projet.
Le parc central retrouve son importance avec des plantations diverses, des espaces conviviaux, des aires de jeux, un potager collectif et un verger partagé.
L’élimination des voies motorisées au cœur des cinq îlots sud est compensée par la promotion de l’utilisation des modes doux, piétons et cycles, avec des infrastructures et des emplacements de stationnements extérieurs dédiés.
Les cours centrales de chaque îlot, dans l’esprit de la cité-jardin, intègrent une mixité d’usages autour d’espaces centraux. Ces espaces se composent de grandes allées en revêtement infiltrant, d’aires de jeux et sont le lieu de la rencontre, de l’échange entre les habitants. Des mobiliers et bornes fontaines permettent ces usages et la pratique du potager urbain. Les traversées séquencent les jardins familiaux répartis autour de petits pavillons partagés par les jardiniers créant une véritable atmosphère de communauté.
Intervenir dans une capitale européenne classée au patrimoine de l’Unesco est une opportunité pour mettre en place des synergies fortes avec l’histoire de la ville et la géographie. L’aménagement d’une première ligne de tramway à Luxembourg et donc dans le Grand-Duché du Luxembourg relève de l’exploit face aux nombreux défis à relever.
S’appuyant sur le dessin préalable par une autre équipe de concepteur, le projet revisite l’espace public dans son intégralité. Le projet s’attache à allier la desserte et la circulation du tramway en combinaison avec des espaces publics qualitatifs et identitaires selon des séquences urbaines et paysagères traversées.
A l’échelle de la ville, où la voiture est reine, le projet urbain doit permettre la circulation des autres modes de déplacements, piétons et cycles, de manière sécurisée, confortable et agréable. Ainsi, sur près de 4,5kms de long sur le plateau du Kirchberg, les cyclistes peuvent désormais circuler en site propre. Les piétons ont un trottoir à l’ombre de mails d’arbres.
Au-delà de l’aménagement des plateformes, l’enjeu est aussi d’apporter du renouveau sur les places de la ville qu’elles soient évènementielles, parvis d’équipements publics, ou squares et placettes de quartier. L’aménagement est un moyen de redonner une nouvelle attractivité accueillant de nouveaux usages de rencontre, de repos ou encore de loisirs.
Une ligne de tramway, c’est aussi des stations, lieux stratégiques. Pour quelques minutes, le voyageur s’assoit, discute, s’abrite, lit, ou cherche une information. Tout a été étudié et réfléchit pour qu’il puisse se déplacer facilement, s’informer ou encore attendre son tramway dans le confort donné par les revêtements de sol ou du mobilier adapté. Mais au-delà de cette fonctionnalité, les stations rappellent l’identité de la ville de Luxembourg par un aménagement qui lui est propre. Un véritable ‘’parquet’’ de grès pare l’ensemble des quais. Les courbes des structures en acier inox reflètent en douceur la particularité des lieux traversés, révélant la nouvelle image de la ville.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages
Le quartier fluvial de Huningue est voué à muter en totalité grâce à la libération des emprises foncières initialement occupées par les industriels en partance et des terrains VNF vacants. Ce nouveau quartier laisse alors place à des immeubles de belle facture réservés à de l’habitat, des bureaux, des commerces, du stationnement en silo et de l’hôtellerie haut de gamme. Faisant parti du 3Land, cette petite ville frontalière projette des ambitions internationales.
Ce projet est un de ses fers de lance, un nouveau quartier contemporain d’écocitoyenneté intégrant une dimension patrimoniale bien présente. Ancienne forteresse militaire, un des enjeux majeurs est de révéler les ouvrages Vauban et en particulier le mur d’enceinte.
Les modes doux sont à l’honneur avec des déambulations qualitatives permettant de profiter de la ville en partie haute ou des abords du Rhin en partie basse. Des espaces de repos, de détente et de rencontres agrémentent le quartier tout en ayant une approche environnementale grâce à la forte diminution de l’imperméabilisation des sols.
La rue de France, axe majeur entre la place Abbatucci et la passerelle des trois frontières, est la colonne vertébrale du futur quartier. Elle est complètement apaisée et anoblie tant par le choix de ses revêtements que par le nouveau traitement paysager.
Ce projet d’aménagement mêle entre autres complexité technique, enjeux environnementaux et fonctionnels, réinterprétation topographique et appropriation historique.
Porte d’entrée majeure dans une agglomération vouée aux soins, aux loisirs, aux sports et aux commerces, héritage d’une dynamique mise en place sous Napoléon III, l’aménagement de ce fragment de ville propose de renouer avec cette tradition des villes d’eau. La réflexion porte sur l’emprise du « quartier de la gare » dans son secteur ouest, directement en liaison avec le cœur historique de la ville. Le parti retenu vise à la réorganisation complète des infrastructures : gare Sncf et son parvis, gare routière interurbaine, intégration des transports urbains, taxis et navettes, parc de stationnement courte et longue durée.
Il s’agit de rendre à cette place un nouveau lustre et d’indiquer aux voyageurs qu’ils arrivent dans une ville particulière, ayant une riche et longue histoire de lieu lié au thermalisme. Ce nouveau paysage de la place de la gare, où l’élément végétal s’impose, permet de tisser des liens avec le réseau des parcs thermaux situés le long de l’Allier. Le traitement des espaces plantés reprend ces thèmes du rêve, du délassement et de la fantaisie. Il se traduit dans la matière des revêtements, dans la douceur des éclairages et dans la luxuriance et l’exotisme de la végétation.
Le projet d’aménagement révèle un dessin d’ensemble simple et géométrique disposant de façon rationnelle les fonctions nombreuses et complexes de cet espace multimodal. Tout a été́ mis en œuvre pour préserver la lecture de l’axe historique liant la ville à la gare via la rue de Paris et permettre la connexion à la nouvelle entrée déportée, principale difficulté́.
Projet réalisé au sein d’Atelier Villes et Paysages