Situé dans le Brabant wallon en Belgique, non loin de l’abbaye de Villers-la-ville le jardin a été réfléchi en même temps que la conception de la maison. Une grande bâtisse positionnée en léger recul de la rue permettant le stationnement de véhicules et organisant l’entrée principale de la maison. Un jeu de gabions superposés marque la mise à distance de l’espace d’accueil privatif. C’est aussi à cet endroit que démarre une « douve » qui ceinture la maison en se retournant sur la façade arrière plein sud pour ceinturer la terrasse dallée au contact avec le salon.
La noue se franchit par un pas japonais en lévitation pour accéder à l’espace piscine. La minéralité se poursuit autour de la piscine côté habitation pour se transformer en deck de bois aux abords du petit pool House. Le reste de la piscine se fini dans le gazon. Un espace potager se glisse derrière le bungalow en côtoyant la charmille. De l’autre côté, on retrouve le gabion de pierres et un long mixed border à son pied.
Situé dans le quartier du Ladhof à Colmar, la bâtisse des années 90 nouvellement transformée par ses propriétaires n’attendait plus que l’aménagement de son tout petit jardin situé à l’arrière de la maison. Entre jardin zen japonisant ou patio de fraîcheur arboré, en définitive le choix s’est porté sur un espace piscine et terrasse. Sacré challenge de venir implanter l’ouvrage à deux mètres de la façade et à quatre-vingt centimètres du mur des garages attenants.
Ce n’est que quelques années plus tard, par l’acquisition de la parcelle limitrophe que le couple nous a sollicité pour une extension du jardin face aux pièces de vie. Grand espace de respiration en centre-ville, constitué par une pelouse, la plantation d’un paulownia majestueux et un bocage d’aralias, crée un filtre avec l’espace plus intime de baignade. La terrasse a également été agrandie et un pool-house a été construit. Un éclairage met en valeur cet écrin de verdure en lui donnant des ambiances nocturnes toutes différentes.
Le tissu urbain présente de longs bâtiments implantés à l’alignement des voies, des cours intérieures, des hauts portiques et des beaux murs en pierre qui renforcent la continuité́ du bâti. La mairie se situe dans ce contexte en cœur du village, à proximité́ d’autres équipements publics qui créent une certaine centralité́ publique. Pour autant on ne perçoit pas ce centre et cette notion de place qui devrait être l’élément réunificateur de toute la structure qui constitue ce contexte urbain central dédié́ à la population. Un des actes fondateurs de notre projet a été de créer la nouvelle « place de la Mairie ».
Le site est marqué par la présence de la bâtisse existante, la Mairie et d’un espace extérieur clos orienté plein Sud.
En adéquation avec le projet architectural qui vise à restructurer le bâtiment existant de la Mairie et à construire dans sa continuité la future médiathèque, l’aménagement se concentre sur un espace en ‘’cour’’ entouré de murs anciens. Le nouvel aménagement a dû également composer avec un transformateur, un puit à conserver et une stèle historique.
L’espace est organisé comme un patio conférant au lieu une identité et un usage clair et fédérateur. Les déambulations confortables sont disposées le long des bâtiments principaux et la différence de niveau avec le terrain existant est gérée avec des emmarchements ou par une grande rampe. Un maximum d’espace a été traité en espaces verts pour créer un îlot de fraîcheur, avec de grands arbres, une pelouse centrale et des plantations arbustives qui accompagnent le mur d’enceinte. Un revêtement alvéolaire infiltrant est disposé pour la gestion des deux roues.
L’enjeu de ce jardin privé situé dans le Rebberg mulhousien a été d’articuler l’aménagement paysager autour d’une piscine devenue désuète au centre de la composition.
Une terrasse étriquée avec peu de place en périphérie pour circuler, jouer ou encore se reposer, ceinturait la pièce d’eau située en surélévation du lieu de vie de la maison.
L’ensemble de la topographie a été complètement remaniée afin d’offrir trois grandes terrasses distinctes avec chacune leur fonction.
La première est utilisée comme une extension de la bâtisse, lieu de repas sur une assise en dalles de granit venant mourir dans le relief engazonné.
La seconde, beaucoup plus vivante à la belle saison, offre des espaces complètement redimensionnés pour les bains de soleil et les activités ludiques. Un petit deck en surplomb abrite de grands tiroirs amovibles pour le rangement de tous le matériel.
La troisième, située en partie zénithale de la parcelle, abrite un petit cabanon et une terrasse en bois à l’ombre d’un vieux magnolia. C’est l’endroit pour le ‘’tea time’’. Non loin de là, un petit boulodrome et le trampoline se côtoient .
A l’avant de la bâtisse, la clôture a complètement été redessinée ainsi que l’escalier d’accueil en monoblocs de granit gris menant à l’entrée principale.
Le traitement paysager des abords du nouveau bâtiment de la fromagerie doit répondre à des besoins fonctionnels que sont les livraisons par poids lourds, l’accessibilité au parking pour les employés et les visiteurs de l’établissement.
Au-delà de cette nécessité fonctionnelle, l’enjeu majeur est de proposer un lieu d’agrément convivial et contextualisé, à l’image de la qualité architecturale du nouveau bâtiment. Inspiré des produits fabriqués par la fromagerie, le parti pris est celui de la déclinaison d’une peau de vache. Les taches de la peau se transforment alors en jardinières géométriques hors sol laissant le langage du paysage des montagnes s’exprimer.
L’aménagement tout en bois et métal est en résonnance avec le bardage du nouveau bâtiment grâce aux jardinières en acier corten et au revêtement de sol en mélèze.
Le nouveau bâtiment de la fromagerie et son espace paysager dialoguent ainsi en harmonie, de manière contemporaine et intégrée à leur contexte environnant tout en permettant au personnel mais aussi aux visiteurs de profiter d’un lieu de terrasse paysagère offrant des vues panoramiques sur les versants vosgiens alentours.