Le projet Développement des Mobilités Douces (DMD) a pour objectif de combiner un projet de pistes cyclables structurantes pour inciter à l’usage du vélo à Mulhouse et son agglomération, avec un projet de valorisation ou de requalification des rues et places concernées par les tracés. Le projet a une longueur de 6 kms. Il s’intègre dans une vision de la ville du quart d’heure, et doit contribuer à fabriquer un lien entre les grands pôles de développement de la ville. Il doit fortement renforcer l’image de la ville «libre et créative» et consolider un mode de vie en capitalisant sur ses forces intrinsèques : une ville cosmopolite avec une forte relation à la nature.
L’aménagement se déploie sur deux grandes médianes. Depuis le pont des Bonnes Gens (secteur Gare) jusqu’à la Porte Jeune en passant par la rue Pasteur, le projet offre une piste cyclable bidirectionnelle associée au trottoir. Il recompose au passage complètement la Porte de Bâle, ancien carrefour transformé en place d’entrée de ville.
Sur les rues Franklin et Briand, la voirie principale est transformée en CVCB (chaussée a voie centrale banalisée) soit un faisceau partagé par les bus et les cycles, reportant tous les autres véhicules sur des axes parallèles.
Le projet emprunte également le boulevard du Président Roosevelt pour le piétonniser en grande partie.
Enfin, dans une seconde tranche, l’aménagement opère à la mutation de la rue de Colmar en une seule piste cyclable en lieu et place de la voirie, excluant tous les véhicules non autorisés. Le boulevard Kennedy prend une autre allure avec le report des véhicules sur la plateforme tram et la piste cyclable double sens en place de l’actuelle voirie.
Le projet maximise le potentiel de chaque secteur en matière d’infiltration et de lutte contre les îlots de chaleur, en replantant notamment de très nombreux arbres.
Entre l’hôtel de ville et l’église Saint-Barthélemy, les deux édifices qui l’identifient, la grand-place de Mouscron déploie ses façades, sous forme d’arc tendu, dans une joyeuse cacophonie architectural.
Ce lieu, situé au cœur du centre-ville était inféodé à la voiture avec son parking de plus d’une centaine de places. L’un des enjeux du projet a été de diminuer considérablement le nombre de stationnement et de réorganiser le dispositif de circulation à fin de libérer des surfaces piétonne propice aux ambiances urbaines qualitatives tout en maintenant les fonctions essentielles au développement économique de l’hyper centre.
Le stationnement a été repositionné en nombre limité sur le flanc Est. Il est desservi par une voirie moins présente réorganisée en zone 30 où circulent également les transports en commun.
La place est redevenue un vaste espace central où les courbes des caniveaux résonnent avec le calepinage en lames de pierre bleues du Hainaut travaillées en diverses finitions.
Mouscron a tout pour plaire aux amateurs de folklore, de bals populaires, de rassemblements et autres activités insolites. Sa Grand’place réaménagée est le lieu d’animation et de convivialité à l’image de sa tradition festive. La fête des Hurlus, symbole mouscronnois, est incontournable dans cette ville située à la frontière française.
Au XVIe siècle le Hurlus hurlait sa liberté face au roi Philippe II et son gouverneur le duc d’Albe. Depuis 1974 revêtus de l’habit des gueux, il hurle les libertés des habitants de Mouscron.
Projet réalisé au sein d’Atelier Villes et Paysages
Le réaménagement du Pôle d’Échange Multimodal de Saint-Dié-des-Vosges est l’occasion pour le quartier de la gare de se doter d’un lieu de fonctionnalité accompagné d’un véritable espace public contextualisé. L’enjeu est d’implanter un parking respectueux de l’environnement de 150 places environ, de proposer du stationnement pour la dépose-minute et les taxis, de réorganiser l’accès aux différentes lignes de bus et navettes tout en préservant un grand parvis généreux adressé à la gare. Premier lieu de sortie pour les voyageurs, ce parvis est conçu comme une véritable portion du paysage montagnard vosgien. Croûtes de pierre, grumes de bois, essences végétales locales, font résonnance aux biotopes environnants. Sont ensuite organisées de longues déambulations parallèles à la rue de la gare, favorisant la place des piétons, des cycles et de l’ensemble des modes doux, agrémentées d’arbres d’alignement plantés en séquences et de mobiliers urbains appropriés. L’aménagement proposé repose sur une gestion alternative des eaux de pluie prises en charge par un système de noues paysagères plantées conçues en vase communiquant. Les revêtements de sol sont pensés pour favoriser l’infiltration in situ au maximum et cela en tenant compte d’une problématique de sol contaminé par un passé industriel du site. Un hangar SNCF, une garage à vélo de 50 places et deux abris bus sont également réalisés dans le cadre de cette opération.
Le projet d’aménagement du Zénith de Strasbourg sur une surface de 36 hectares vise à créer une expérience émotionnelle unique pour ses visiteurs. Il met l’accent sur la création de nouveaux espaces extérieurs, notamment par la réalisation d’un parking pouvant accueillir jusqu’à 3500 véhicules légers, ainsi que des motos, des vélos et des cars. L’objectif principal est de réduire la présence visuelle des automobiles en intégrant harmonieusement le parking dans le paysage urbain, en jouant sur la topographie et en privilégiant une abondante végétation.
La gestion des eaux de ruissellement est un aspect crucial du projet, avec l’interdiction des zones d’infiltration. Le système de collecte des eaux comprend des noues transversales qui alimentent une série de bassins de collecte entièrement étanches. Ces aménagements favorisent la biodiversité végétale et créent des espaces de stationnement séquencés, tout en offrant une respiration au cœur du parc en direction du Zénith.
L’utilisation de matériaux clairs et la conception des parkings comme des paysages de bocage contribuent à réduire l’absorption de chaleur. Les allées d’accès traversent les noues et convergent vers le parvis, qui constitue le point de rencontre entre le Zénith et les espaces publics environnants.
Enfin, l’éclairage du site vise à renforcer l’aménagement des espaces publics et à mettre en valeur le bâtiment du Zénith. L’objectif est de rendre les mats d’éclairage invisibles tout en créant une ambiance lumineuse bleutée sur l’ensemble des poches de parking.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages
Formidable accélérateur du renouvellement urbain, le tramway mulhousien a pour premier objectif de faciliter la mobilité douce au sein de la ville. Il est vecteur d’embellissement paysager. Il redessine les espaces qu’il traverse et apporte un nouveau dynamisme dans la composition urbaine de Mulhouse, notamment en créant davantage d’espaces pour les piétons et cyclistes.
Le tramway suit deux axes, l’un d’est en ouest et l’autre du nord au sud. Le premier, la « ligne verte », s’appuie sur un contexte paysager dominant. Il renforce ce patrimoine « naturel » urbain avec une plateforme et ses abords enherbés et plus de mille arbres plantés.
L’axe nord sud relie les faubourgs, c’est la « ligne des archipels ». Elle symbolise la conurbation de l’ensemble des cités ouvrières et petites villes le long de cet axe. Inscrite dans un corridor plus serré, elle vient révéler le passé industriel de la ville, auquel les différentes émergences de l’aménagement font références : station, éclairage public, mobilier urbain. Le faisceau se fait plus discret, la plateforme en stabilisé est plus étroite et laisse place au dessin de la bordure comme un fil conducteur. Par petite touche, les espaces sont redessinés dans le même vocabulaire urbain des quartiers traversés. Des arbres en alignement en nombre soulignent fortement cet axe de déplacement.
Au croisement des lignes, de nouvelles centralités se créent. Ce sont les points d’échanges multimodaux comme Porte Jeune et la Gare centrale, caractérisés par un traitement urbain plus marqué et contemporain.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages.
Intervenir dans une capitale européenne classée au patrimoine de l’Unesco est une opportunité pour mettre en place des synergies fortes avec l’histoire de la ville et la géographie. L’aménagement d’une première ligne de tramway à Luxembourg et donc dans le Grand-Duché du Luxembourg relève de l’exploit face aux nombreux défis à relever.
S’appuyant sur le dessin préalable par une autre équipe de concepteur, le projet revisite l’espace public dans son intégralité. Le projet s’attache à allier la desserte et la circulation du tramway en combinaison avec des espaces publics qualitatifs et identitaires selon des séquences urbaines et paysagères traversées.
A l’échelle de la ville, où la voiture est reine, le projet urbain doit permettre la circulation des autres modes de déplacements, piétons et cycles, de manière sécurisée, confortable et agréable. Ainsi, sur près de 4,5kms de long sur le plateau du Kirchberg, les cyclistes peuvent désormais circuler en site propre. Les piétons ont un trottoir à l’ombre de mails d’arbres.
Au-delà de l’aménagement des plateformes, l’enjeu est aussi d’apporter du renouveau sur les places de la ville qu’elles soient évènementielles, parvis d’équipements publics, ou squares et placettes de quartier. L’aménagement est un moyen de redonner une nouvelle attractivité accueillant de nouveaux usages de rencontre, de repos ou encore de loisirs.
Une ligne de tramway, c’est aussi des stations, lieux stratégiques. Pour quelques minutes, le voyageur s’assoit, discute, s’abrite, lit, ou cherche une information. Tout a été étudié et réfléchit pour qu’il puisse se déplacer facilement, s’informer ou encore attendre son tramway dans le confort donné par les revêtements de sol ou du mobilier adapté. Mais au-delà de cette fonctionnalité, les stations rappellent l’identité de la ville de Luxembourg par un aménagement qui lui est propre. Un véritable ‘’parquet’’ de grès pare l’ensemble des quais. Les courbes des structures en acier inox reflètent en douceur la particularité des lieux traversés, révélant la nouvelle image de la ville.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages
La requalification du quartier de la gare de Luxembourg est directement liée à l’arrivée du tramway et à la volonté des pouvoirs publics de faire de ce lieu un nouveau quartier vivant, commerçant, où il fait bon de s’y promener et de s’y retrouver. L’enjeu de mutation est de taille. Aujourd’hui très fortement marqué par la circulation des véhicules légers, des bus et par un commerce en turnover régulier, l’objectif est de redonner de la place au transport en commun, aux modes doux, piétons et cycles ; mais également de pérenniser les enseignes commerciales participant à la vie active et qualitative de la ville.
Une des principales problématiques est de permettre la desserte du quartier aux différents véhicules (entretien, livraison, bus, services divers, mais aussi aux riverains) tout en promouvant la qualité paysagère et urbaine des lieux. Avec une complication supplémentaire, celle de prendre en compte les réseaux existants ‘’lourds’’ non déplaçables ainsi que les futurs projetés. Ce n’est pas moins de sept rues et trois placettes de quartier sous forme de ‘’square’’ qui se voient requalifiées tant dans leur traitement paysager que dans leur statut.
Le quartier de la gare ainsi réaménagé est un nouveau lieu apaisé, dynamique et en interaction avec les projets connexes notamment celui de l’arrivée du tramway.
Porte d’entrée majeure dans une agglomération vouée aux soins, aux loisirs, aux sports et aux commerces, héritage d’une dynamique mise en place sous Napoléon III, l’aménagement de ce fragment de ville propose de renouer avec cette tradition des villes d’eau. La réflexion porte sur l’emprise du « quartier de la gare » dans son secteur ouest, directement en liaison avec le cœur historique de la ville. Le parti retenu vise à la réorganisation complète des infrastructures : gare Sncf et son parvis, gare routière interurbaine, intégration des transports urbains, taxis et navettes, parc de stationnement courte et longue durée.
Il s’agit de rendre à cette place un nouveau lustre et d’indiquer aux voyageurs qu’ils arrivent dans une ville particulière, ayant une riche et longue histoire de lieu lié au thermalisme. Ce nouveau paysage de la place de la gare, où l’élément végétal s’impose, permet de tisser des liens avec le réseau des parcs thermaux situés le long de l’Allier. Le traitement des espaces plantés reprend ces thèmes du rêve, du délassement et de la fantaisie. Il se traduit dans la matière des revêtements, dans la douceur des éclairages et dans la luxuriance et l’exotisme de la végétation.
Le projet d’aménagement révèle un dessin d’ensemble simple et géométrique disposant de façon rationnelle les fonctions nombreuses et complexes de cet espace multimodal. Tout a été́ mis en œuvre pour préserver la lecture de l’axe historique liant la ville à la gare via la rue de Paris et permettre la connexion à la nouvelle entrée déportée, principale difficulté́.
Projet réalisé au sein d’Atelier Villes et Paysages