Au cœur d’un futur quartier d’habitat en plein essor, le parc des Rives de la Thur a pris naissance sur la zone d’expansion des crues de la rivière. Véritable colonne vertébrale de l’extension urbaine, le parc développe 12 hectares de trame verte et bleue au sein du quartier. Le parc s’étire sur près de 1,5 km de part et d’autre de la rivière où plusieurs usages se multiplient tout au long de son parcours. La grande place centrale, avec ses gradins ouverts sur la rivière est un lieu de rassemblement. Elle s’accompagne d’aires de jeux, de loisirs et de détente. Le jardin de pluie ou jardin des îles met en scène une partie des eaux de pluie récupérées du nouveau quartier. La collection de saules où l’on se promène sur des chemins sur pilotis qui peuvent être immergés. La clairière, grande pelouse non loin de la place du Grün, accueille jeux de ballon entre autres.
De grandes nasses, sorte de folies, ponctuent la promenade. Ces ouvrages évoquent le panier de pèche traditionnel en rivière fait d’osier tressé. Ils sont tantôt table d’orientation, tantôt grand pot en « land-art », ou encore salon urbain pour les rencontres ou pique-nique. L’entonnoir géant symbolisant la récupération des eaux de pluie et le belvédère font sans doute partie des structures les plus emblématiques du parc.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages
Le projet du groupe scolaire Mentelin présente l’enjeu d’être construit dans une zone dédiée à la nature.
Situé dans le Parc Naturel Urbain et bénéficiant du cours d’eau le Muhlbach, l’objectif était de construire l’école dans un écrin de verdure remarquable.
Le concept du tracé des cours de récréation repose sur les ondes impulsée par la rivière en contre-bas dessinant différentes terrasses paysagères et espaces en gradins successifs jusqu’à l’assise du futur bâtiment.
Le tracé de ces ondulations est souligné par de grandes banquettes d’assises linéaires servant aussi de soutènement. L’espace ainsi sculpté dans la ripisylve offre un lieu scénographique naturel d’apprentissage et de parcours didactique.
Côté espace public, le projet a été l’occasion de permettre l’élargissement de la rue d’une part, mais également de proposer un véritable parvis d’accueil au nord de l’école capable de répondre à une grande fréquentation.
Ce parvis est également l’amorce de l’entrée du petit parc de quartier existant menant au Muhlbach par un sentier qui se faufile entre les palissades de saules tressés.
La création du parc du centre-ville est l’occasion de créer une véritable polarité dynamique et végétalisée au cœur de nombreux équipements. Un pôle intergénérationnel fait également l’objet du concours. Par ce contexte, le parc doit répondre à différents objectifs programmatiques comme la mise en place d’un parvis pour la mairie et pour le nouvel équipement. Une esplanade enherbée mais praticable pour les rassemblements et manifestations, un parking arboré en majeure partie perméable, une grande prairie urbaine pour la pratique des sports de ballon et la détente, une imposante aire de jeux pour toutes les tranches d’âge, des lieux de pique-nique et un kiosque à musique contemporain font également partie du projet.
Une attention particulière a été apportée à la clarté et la lisibilité des cheminements, au traitement paysager du parking et à son intégration au parc et à l’aire de jeux.
Le parking a été conçu comme un verger, généreusement planté de cerisiers dont la floraison lui confère une identité singulière. L’aire de jeux quant à elle a été imaginée comme un ‘’morphing’’. Son travail altimétrique permet d’une part de créer des alvéoles, support de différents espaces de jeux, de créer un plateau haut pour permettre un lieu de détente proche du kiosque à musique, et d’autre part de mettre en place un rampant végétalisé objet de biodiversité.
Les rues connexes au parc ont également été traitées pour une meilleure organisation du stationnement et une végétalisation plus importante.
Proche du centre-ville dans un cadre idyllique, dans les méandres du Mulhbach, le camping de Strasbourg date des années 1960. Vieillissant, doté́ d’équipements vétustes, obsolètes et insuffisants, sa requalification doit lui donner un nouvel élan attractif pour les touristes sensibles à la nature et le respect de l’environnement.
Mutualiser les besoins tout en favorisant les échanges sont les lignes fondamentales du projet. La réorganisation des allées et des cheminements permet de créer des secteurs où la clientèle peut se retrouver entre personnes partageant la même conception du voyage entre lieux de loisirs et hébergement dit ‘léger’.
Des aires de barbecue, de pique-nique, de sports et de loisirs complètent le dispositif d’espaces communs alliant agrément et rencontre.
Fort d’un environnement « naturel » très présent, l’ambiance végétale est une composante non négligeable de l’aménagement. Elle répond également aux enjeux du réchauffement climatique en maintenant une fraîcheur naturelle au sein du camping. La strate arborée existante de grande envergure a été complétée et maintenir le côté majestueux du lieu. A une échelle plus humaine, une strate végétale intermédiaire apporte plus d’intimité aux campeurs. Elle dessine le nouveau parcellaire et permet le développement de la faune et de la flore. La gestion de l’eau par infiltration se fond dans ce cadre naturel.
Non seulement, par ses différentes compostions la végétation revalorise le camping, elle apporte fraîcheur et plaisir aux usagers.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes & Paysages
L’aménagement du square Herzog est un très bel exemple de petit parc de quartier répondant aux besoins d’une commune et de ses riverains. Dans un contexte patrimonial important avec la présence de la Chapelle Herzog et de l’Eglise Notre-Dame-de-l’Assomption, un des enjeux est de proposer un parc contemporain dont l’organisation générale, les revêtements et le choix du mobilier sont en accord avec la vision des Architectes des Bâtiments de France. La première tranche de travaux réalisée en 2019 comporte notamment un parking de surface infiltrant, des aires de jeux pour tout âge, des agrès de fitness, des cheminements modes doux accompagnés de lieux de détente.
Les nombreux arbres présents sur site sont conservés afin de proposer aux usagers un couvert végétal suffisamment développé pour permettre un ombrage des aires de jeux et de leurs abords.
Au-delà de proposer un nouveau square, l’objectif est aussi de marquer le lieu par un aménagement identitaire et contextualisé vis-à-vis de son histoire. Les voiles en acier corten ondulant sont le rappel des longs drapés de tissus séchant au soleil, sortis des usines de l’époque industrielle dont la famille Herzog est issue et que l’on peut observer sur d’anciennes gravures.
Le projet de groupe scolaire, périscolaire et de Centre de Première Intervention prend place à la limite de deux communes partenaires, sur un site marqué par une topographie chahutée, en front de route départementale.
Un des enjeux est alors d’inscrire le bâtiment et ses aménagements extérieurs de manière intégrée au relief des lieux de sorte à ce que le projet se fonde dans le paysage environnant. Les aménagements extérieurs se déclinent en différents plateaux altimétriques permettant de connecter la route en partie basse et le parvis de l’école en partie haute.
Le parvis de l’école se veut être un espace ouvert et mixte, permettant à la fois le regroupement des parents, le stationnement sécurisé, la dépose-minute et les arrêts pour les bus scolaires. Cet espace ainsi créé se veut être à l’image d’une place de village.
Une seconde plateforme est également dédiée au stationnement des véhicules, plutôt destinée au corps enseignant. Elle est située en contrebas de l’espace d’accueil.
Le parc de la piscine de Kaysersberg est le support d’une nouvelle attractivité liée au bien-être pour toutes les tranches d’âge en vue de redynamiser le centre nautique et revoir à la hausse sa fréquentation.
En parallèle de cette volonté, l’enjeu est d’intégrer ce futur équipement et ses usages liés à l’eau, à son environnement naturel et montagneux. L’objectif principal n’est donc pas d’aménager des lieux liés au loisirs spectaculaires ou grandioses, mais de prendre en compte le contexte environnant exceptionnel, tout en proposant une diversité d’activités réjouissant les petits comme les plus grands.
On découvre un « espace bien-être », regroupant divers spas, douches, sceaux verseurs et transats ; voué à être utilisé tant en été qu’en hiver. L’espace pataugeoire, lieu pour les tout-petits, est traité en une plage progressive pour atteindre un niveau de profondeur d’une trentaine de centimètre bordée par une banquette tout usage.
Pour la tranche d’âge intermédiaire, les pré-adolescents et adolescents, une grande plateforme aqualudique accueille de nombreux jeux d’eau.
Attenant à ces trois grands espaces spécifiques, le parc nautique est agrémenté de nombreux cheminements, de divers lieux de repos, sous la forme de grandes pelouses ou de terrasses solarium en deck. Une aire d’accueil pour un véhicule de type food truck et un espace collation attenant est également aménagé.
Une attention toute particulière est menée sur l’ambiance générale du nouveau parc aux notes montagnardes par l’utilisation du bois, d’enrochements et d’une végétation indigène.
Le projet est situé à proximité directe du centre-ville d’Héricourt dans un écrin encore naturel formé par un méandre de la Lizaine et de sa confluence avec un ruisseau donnant au site un caractère inondable le préservant de toute urbanisation. Pour autant ce site était d’ores et déjà un lieu de liaison entre les quartiers Sud de la Ville et son centre. L’aménagement d’un parc naturel urbain à cet endroit a donc tout son sens.
L’aménagement du parc est l’occasion de travailler à la fois une phase opérationnelle immédiate du projet tout en se projetant dans une phase ultérieure à horizon plus lointain. Dans une approche environnementale, respectueuse de la faune et la flore, le projet global consiste à mettre en place une déambulation ponctuée d’observatoires et de lieux identitaires permettant d’être au plus proche de la nature, tout en valorisant la rivière à peine perceptible.
La phase opérationnelle permet quant à elle de proposer une véritable liaison douce entre quartiers pour les habitants d’Héricourt, agrémentée d’une aire de jeux significative, des agrès pour adultes, des lieux de repos et de détente.
La particularité du projet réside sur les mouvements de sol. Nous avons conçu de grandes surfaces de déblais proches de la rivière qui permettent les jours de hautes eaux d’offrir une déambulation « en passerelle », bien différente du reste des jours de l ‘année. Nous avons réutilisé ces excavations pour remblayer sous forme de merlons tout un secteur du parc sous lignes électriques aériennes, permettant ainsi la mise à distance d’un stade de football particulièrement présent.
Situé en limite Est du centre historique de Colmar, le projet de la Montagne Verte est une opération engagée pour aménager un nouveau parc de stationnement important tout en offrant aux colmariens un véritable poumon vert.
Il s’agit d’un défi de taille puisque tout l’enjeu est de proposer un grand parc urbain sur dalle présentant les mêmes caractéristiques et ambiances de nature en ville que si il avait été réalisé en pleine terre.
Les espaces de prairie fleurie, le boisement plus dense, les aires de jeux, de détente, de travail en plein air, de points de rencontre, les cheminements, les accès au parc et au parking, cohabitent ensemble et participent à la mise en valeur du patrimoine historique alsacien que sont les vestiges de l’ancienne cité ou encore le colombage réinterprété.
Une des caractéristiques du projet sont les nombreux ‘’sarcophages’’. Il s’agit de places de stationnements sacrifiées au profit d’un container béton qui sauvegardera les appareils racinaires des arbres en place les plus emblématiques.
Porte d’entrée majeure dans une agglomération vouée aux soins, aux loisirs, aux sports et aux commerces, héritage d’une dynamique mise en place sous Napoléon III, l’aménagement de ce fragment de ville propose de renouer avec cette tradition des villes d’eau. La réflexion porte sur l’emprise du « quartier de la gare » dans son secteur ouest, directement en liaison avec le cœur historique de la ville. Le parti retenu vise à la réorganisation complète des infrastructures : gare Sncf et son parvis, gare routière interurbaine, intégration des transports urbains, taxis et navettes, parc de stationnement courte et longue durée.
Il s’agit de rendre à cette place un nouveau lustre et d’indiquer aux voyageurs qu’ils arrivent dans une ville particulière, ayant une riche et longue histoire de lieu lié au thermalisme. Ce nouveau paysage de la place de la gare, où l’élément végétal s’impose, permet de tisser des liens avec le réseau des parcs thermaux situés le long de l’Allier. Le traitement des espaces plantés reprend ces thèmes du rêve, du délassement et de la fantaisie. Il se traduit dans la matière des revêtements, dans la douceur des éclairages et dans la luxuriance et l’exotisme de la végétation.
Le projet d’aménagement révèle un dessin d’ensemble simple et géométrique disposant de façon rationnelle les fonctions nombreuses et complexes de cet espace multimodal. Tout a été́ mis en œuvre pour préserver la lecture de l’axe historique liant la ville à la gare via la rue de Paris et permettre la connexion à la nouvelle entrée déportée, principale difficulté.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes & Paysages