Avant d’être une promenade prisée par les Barisiens, les quais de l’Ornain étaient un grand parking régulièrement saturé de voitures.
Du pont Notre Dame classé au patrimoine historique de la ville, les vues vers les anciennes halles ne dévoilaient que berges bétonnées et garde-corps délabrés.
C’est au court de l’aménagement du secteur de Bar la ville , de la rue Excelmans et du parking de l’hôpital que la nouvelle municipalité a voulu rendre aux habitants, le contact à l’eau.
Une promenade faite de terrasses successives en encorbellement sur la rivière a été proposée puis réalisée.
Les grands voiles de béton faisant office de quais, véritables barrières infranchissables, ont été découpés laissant place à des belvédères sur différentes hauteurs s’égrainant sur une centaine de mètres. Des garde-corps transparents à large main courante en bois, pourvus d’une signalétique didactique renseignant sur la faune et la flore de la ripisylve, ceinturent autant de poste d’observation.
De grandes jardinières en robe de lasure dorée, un petit amphithéâtre composé de gradins de bois avec assises en béton fibré haute performance, un éclairage thématique et une œuvre d’art remis au « goût du jour » sont autant d’éléments qui viennent enrichir le projet.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages.
A Bar le Duc, non loin de l’Église Notre Dame et par une journée ensoleillée, vous pourrez trouver l’ambiance d’une petite ville du nord de l’Italie. Les façades nouvellement ravalées et le revêtement en pierre de calcaire beige, ocre et terre de Sienne lui donnent cette nouvelle identité.
Ville dynamique et accueillante, elle allie patrimoine architectural et activités d’aujourd’hui : commerces et services dans un cadre urbain de grande valeur. Toutefois, la prédominance de la voiture nuit aux autres usagers et à la qualité de l’espace urbain.
L’ancien parc de l’hôpital, assez désuet, a été remplacé par un parking de proximité permettant de libérer le stationnement des rues principales au droit des commerces. Des noues architecturées et de nombreux cerisiers à fleurs composent cette cour vouée au stationnement.
Face à l’office du tourisme, une petite place en pas d’âne avec des jets d’eau s’est imposée en lieu et place du carré enherbé entouré d’une imposante grille chargée d’histoire.
Le pont Notre-Dame a également fait l’objet d’un « lifting », tant au niveau du revêtement de surface, de la couleur du garde-corps que du tablier emballé d’acier corten. C’est le point de départ de la promenade en encorbellement le long de l’Ornain. L’aménagement des berges privilégie le contact à l’eau, dorénavant la ville se tourne vers la rivière.
La rue Maginot et le boulevard de La Rochelle ont vu leurs dimensions revisitées. Le minimum a été conservé comme voie de circulation, laissant de grands espaces dégagés pour la déambulation sur les trottoirs. Quelques places de stationnement sont intercalées dans un mail asymétrique composé d’érables freemanii. Le calcaire se poursuit sur toutes les surfaces piétonnes, identité urbaine et visuelle de l’axe majeur. La transformation de la ville s’accompagne d’un mobilier spécifique : des grilles d’arbres, des corsets de protection et de longues banquettes multifonctionnelles.
Pour parfaire les aménagements, des ambiances lumineuses particulières révèlent la grande qualité du cadre urbain de la ville basse.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages
La requalification du parvis du Mudaac représente un enjeu de taille pour la ville d’Epinal. Donnant sur une des artères d’entrée principale de la ville, l’objectif est de faire de ce lieu un espace attrayant et qualitatif tout en préservant la fonctionnalité de circulation de la rue qui jouxte le parvis.
Le musée est situé dans un contexte naturel, à l’embranchement de deux cours d’eau, la Moselle et le canal des Grands Moulins. Le parti pris du projet est de mettre en avant ce contexte naturel et de le valoriser. Le parvis du musée est conçu comme une extension du jardin en connexion à la ville, mêlant ainsi harmonieusement végétalisation, sol perméable et lieux d’exposition extérieurs.
Nous avons créé un lieu à l’intersection du parvis et de la potentielle promenade qui se dessine entre la Moselle et la façade du Musée. Il s’agit d’un jeu de deux plateaux successifs permettant de s’approcher au plus près de l’eau et offrant des espaces de rencontre sur les longs gradins prévus à cet effet.
Traité en platelage bois et support de nombreux totems de signalétiques sculptés dans des grumes, ce lieu met en scène le symbole du savoir-faire spinalien.
La réflexion menée sur le parvis a été aussi l’occasion de permettre une projection des lieux à plus long terme. Ainsi la promenade longitudinale en ripisylve créera la jonction avec le jardin du musée situé à l’arrière, le nouveau belvédère en proue et le futur passage à gué menant au parc du cours.
Le projet d’aménagement du nouveau CARING (Centre d’Alerte Rhénan d’Informations Nautiques) concerne autant un bâtiment neuf que les aménagements de scénographie extérieurs.
Ils doivent tout deux répondre à divers besoins liés au fonctionnement de VNF, mais également à une fréquentation touristique.
Trois grandes zones se distinguent dans la composition du plan masse paysager.
La première est le parking d’accueil du public dont la fréquentation reste modérée.
Une noue asymétrique constituée d’une bande de graviers roulés récupère l’ensemble des eaux de surface. Les cheminements orientent les visiteurs vers la seconde zone, l’espace de scénographie pédagogique.
L’exposition pérenne a été conçue comme un écho aux péniches qui naviguent sur le fleuve. Toute en linéarité et avec un grand rampant descendant, les visiteurs qui la parcourent se sentirons dans une véritable ambiance de cale sèche à ciel ouvert.
Enfin la troisième et dernière zone est constituée du parking réservé au personnel de VNF. Tout comme le premier, les places de stationnement sont en revêtement perméable, et un cheminement permet de mener les employés jusqu’au nouveau bâtiment.
Le réaménagement du Pôle d’Échanges Multimodal de Saint-Dié-des-Vosges est l’occasion pour le quartier de la gare de se doter d’un lieu de fonctionnalité accompagné d’un véritable espace public contextualisé. L’enjeu est d’implanter un parking respectueux de l’environnement de 150 places environ, de proposer du stationnement pour la dépose-minute et les taxis, de réorganiser l’accès aux différentes lignes de bus et navettes tout en préservant un grand parvis généreux adressé à la gare. Premier lieu de sortie pour les voyageurs, il est conçu comme une véritable portion du paysage montagnard vosgien. Croûtes de pierre, grumes de bois, essences végétales locales, font résonance au biotopes environnants. Sont ensuite organisées de longues déambulations parallèles à la rue de la gare, favorisant la place des piétons, des cycles et de l’ensemble des modes doux, agrémentées d’arbres d’alignement plantés en séquences et de mobiliers urbains appropriés. L’aménagement proposé repose sur une gestion alternative des eaux de pluie prises en charge par un système de noues paysagères plantées conçues en vase communiquant. Les revêtements de sol sont pensés pour favoriser l’infiltration in situ au maximum et cela en tenant compte d’une problématique de sol contaminé par un passé industriel du site. Un hangar SNCF, une garage à vélo de 50 places et deux abris bus seront également réalisés dans le cadre de cette opération.
Formidable accélérateur du renouvellement urbain, le tramway mulhousien a pour premier objectif de faciliter la mobilité douce au sein de la ville. Il est vecteur d’embellissement paysager. Il redessine les espaces qu’il traverse et apporte un nouveau dynamisme dans la composition urbaine de Mulhouse, notamment en créant davantage d’espaces pour les piétons et cyclistes.
Le tramway suit deux axes, l’un d’est en ouest et l’autre du nord au sud. Le premier, la « ligne verte », s’appuie sur un contexte paysager dominant. Il renforce ce patrimoine « naturel » urbain avec une plateforme et ses abords enherbés et plus de mille arbres plantés.
L’axe nord sud relie les faubourgs, c’est la « ligne des archipels ». Elle symbolise la conurbation de l’ensemble des cités ouvrières et petites villes le long de cet axe. Inscrite dans un corridor plus serré, elle vient révéler le passé industriel de la ville, auquel les différentes émergences de l’aménagement font références : station, éclairage public, mobilier urbain. Le faisceau se fait plus discret, la plateforme en stabilisé est plus étroite et laisse place au dessin de la bordure comme un fil conducteur. Par petite touche, les espaces sont redessinés dans le même vocabulaire urbain des quartiers traversés. Des arbres en alignement en nombre soulignent fortement cet axe de déplacement.
Au croisement des lignes, de nouvelles centralités se créent. Ce sont les points d’échanges multimodaux comme Porte Jeune et la Gare centrale, caractérisés par un traitement urbain plus marqué et contemporain.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages.
La requalification du quartier de la gare de Luxembourg est directement liée à l’arrivée du tramway et à la volonté des pouvoirs publics de faire de ce lieu un nouveau quartier vivant, commerçant, où il fait bon de s’y promener et de s’y retrouver. L’enjeu de mutation est de taille. Aujourd’hui très fortement marqué par la circulation des véhicules légers, des bus et par un commerce en turnover régulier, l’objectif est de redonner de la place au transport en commun, aux modes doux, piétons et cycles ; mais également de pérenniser les enseignes commerciales participant à la vie active et qualitative de la ville.
Une des principales problématiques est de permettre la desserte du quartier aux différents véhicules (entretien, livraison, bus, services divers, mais aussi aux riverains) tout en promouvant la qualité paysagère et urbaine des lieux. Avec une complication supplémentaire, celle de prendre en compte les réseaux existants ‘’lourds’’ non déplaçables ainsi que les futurs projetés. Ce n’est pas moins de sept rues et trois placettes de quartier sous forme de ‘’square’’ qui se voient requalifiées tant dans leur traitement paysager que dans leur statut.
Le quartier de la gare ainsi réaménagé est un nouveau lieu apaisé, dynamique et en interaction avec les projets connexes notamment celui de l’arrivée du tramway.
Le quartier fluvial de Huningue est voué à muter en totalité grâce à la libération des emprises foncières initialement occupées par les industriels en partance et des terrains VNF vacants. Ce nouveau quartier laisse alors place à des immeubles de belle facture réservés à de l’habitat, des bureaux, des commerces, du stationnement en silo et de l’hôtellerie haut de gamme. Faisant parti du 3Land, cette petite ville frontalière projette des ambitions internationales.
Ce projet est un de ses fers de lance, un nouveau quartier contemporain d’écocitoyenneté intégrant une dimension patrimoniale bien présente. Ancienne forteresse militaire, un des enjeux majeurs est de révéler les ouvrages Vauban et en particulier le mur d’enceinte.
Les modes doux sont à l’honneur avec des déambulations qualitatives permettant de profiter de la ville en partie haute ou des abords du Rhin en partie basse. Des espaces de repos, de détente et de rencontres agrémentent le quartier tout en ayant une approche environnementale grâce à la forte diminution de l’imperméabilisation des sols.
La rue de France, axe majeur entre la place Abbatucci et la passerelle des trois frontières, est la colonne vertébrale du futur quartier. Elle est complètement apaisée et anoblie tant par le choix de ses revêtements que par le nouveau traitement paysager.
Ce projet d’aménagement est actuellement LE projet phare de l’agence, mêlant entre autres complexité technique, enjeux linguistiques, réinterprétation topographiques et appropriation historique.
Le projet d’aménagement de la ZAC Dorfsmatten s’inscrit aux portes du centre historique de Beblenheim et propose de l’habitat, des services et des commerces. Le parti d’aménagement repose sur une intégration dans son environnement urbain et paysager existant. Le choix a été porté sur une gestion alternative des eaux grâce à la mise en place d’une trame verte et bleue proposant un réseau de noues paysagères, une voie principale plantée d’un double mail d’arbre, des surfaces de stationnement perméables et plantées, etc… La qualité du futur quartier a été mise en avant pour favoriser le bien-être de vie des habitants tant d’un point de vue paysager qu’architectural. La morphologie des bâtiments a été pensée pour s’intégrer dans un contexte alsacien tout en promouvant une identité contemporaine.
Porte d’entrée majeure dans une agglomération vouée aux soins, aux loisirs, aux sports et aux commerces, héritage d’une dynamique mise en place sous Napoléon III, l’aménagement de ce fragment de ville propose de renouer avec cette tradition des villes d’eau. La réflexion porte sur l’emprise du « quartier de la gare » dans son secteur ouest, directement en liaison avec le cœur historique de la ville. Le parti retenu vise à la réorganisation complète des infrastructures : gare Sncf et son parvis, gare routière interurbaine, intégration des transports urbains, taxis et navettes, parc de stationnement courte et longue durée.
Il s’agit de rendre à cette place un nouveau lustre et d’indiquer aux voyageurs qu’ils arrivent dans une ville particulière, ayant une riche et longue histoire de lieu lié au thermalisme. Ce nouveau paysage de la place de la gare, où l’élément végétal s’impose, permet de tisser des liens avec le réseau des parcs thermaux situés le long de l’Allier. Le traitement des espaces plantés reprend ces thèmes du rêve, du délassement et de la fantaisie. Il se traduit dans la matière des revêtements, dans la douceur des éclairages et dans la luxuriance et l’exotisme de la végétation.
Le projet d’aménagement révèle un dessin d’ensemble simple et géométrique disposant de façon rationnelle les fonctions nombreuses et complexes de cet espace multimodal. Tout a été́ mis en œuvre pour préserver la lecture de l’axe historique liant la ville à la gare via la rue de Paris et permettre la connexion à la nouvelle entrée déportée, principale difficulté.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes & Paysages