Au cœur d’un futur quartier d’habitat en plein essor, le parc des Rives de la Thur a pris naissance sur la zone d’expansion des crues de la rivière. Véritable colonne vertébrale de l’extension urbaine, le parc développe 12 hectares de trame verte et bleue au sein du quartier. Le parc s’étire sur près de 1,5 km de part et d’autre de la rivière où plusieurs usages se multiplient tout au long de son parcours. La grande place centrale, avec ses gradins ouverts sur la rivière est un lieu de rassemblement. Elle s’accompagne d’aires de jeux, de loisirs et de détente. Le jardin de pluie ou jardin des îles met en scène une partie des eaux de pluie récupérées du nouveau quartier. La collection de saules où l’on se promène sur des chemins sur pilotis qui peuvent être immergés. La clairière, grande pelouse non loin de la place du Grün, accueille jeux de ballon entre autres.
De grandes nasses, sorte de folies, ponctuent la promenade. Ces ouvrages évoquent le panier de pèche traditionnel en rivière fait d’osier tressé. Ils sont tantôt table d’orientation, tantôt grand pot en « land-art », ou encore salon urbain pour les rencontres ou pique-nique. L’entonnoir géant symbolisant la récupération des eaux de pluie et le belvédère font sans doute partie des structures les plus emblématiques du parc.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages
Avant d’être une promenade prisée par les Barisiens, les quais de l’Ornain étaient un grand parking régulièrement saturé de voitures.
Du pont Notre Dame classé au patrimoine historique de la ville, les vues vers les anciennes halles ne dévoilaient que berges bétonnées et garde-corps délabrés.
C’est au court de l’aménagement du secteur de Bar la ville , de la rue Excelmans et du parking de l’hôpital que la nouvelle municipalité a voulu rendre aux habitants, le contact à l’eau.
Une promenade faite de terrasses successives en encorbellement sur la rivière a été proposée puis réalisée.
Les grands voiles de béton faisant office de quais, véritables barrières infranchissables, ont été découpés laissant place à des belvédères sur différentes hauteurs s’égrainant sur une centaine de mètres. Des garde-corps transparents à large main courante en bois, pourvus d’une signalétique didactique renseignant sur la faune et la flore de la ripisylve, ceinturent autant de poste d’observation.
De grandes jardinières en robe de lasure dorée, un petit amphithéâtre composé de gradins de bois avec assises en béton fibré haute performance, un éclairage thématique et une œuvre d’art remis au « goût du jour » sont autant d’éléments qui viennent enrichir le projet.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages.
A Bar le Duc, non loin de l’Église Notre Dame et par une journée ensoleillée, vous pourrez trouver l’ambiance d’une petite ville du nord de l’Italie. Les façades nouvellement ravalées et le revêtement en pierre de calcaire beige, ocre et terre de Sienne lui donnent cette nouvelle identité.
Ville dynamique et accueillante, elle allie patrimoine architectural et activités d’aujourd’hui : commerces et services dans un cadre urbain de grande valeur. Toutefois, la prédominance de la voiture nuit aux autres usagers et à la qualité de l’espace urbain.
L’ancien parc de l’hôpital, assez désuet, a été remplacé par un parking de proximité permettant de libérer le stationnement des rues principales au droit des commerces. Des noues architecturées et de nombreux cerisiers à fleurs composent cette cour vouée au stationnement.
Face à l’office du tourisme, une petite place en pas d’âne avec des jets d’eau s’est imposée en lieu et place du carré enherbé entouré d’une imposante grille chargée d’histoire.
Le pont Notre-Dame a également fait l’objet d’un « lifting », tant au niveau du revêtement de surface, de la couleur du garde-corps que du tablier emballé d’acier corten. C’est le point de départ de la promenade en encorbellement le long de l’Ornain. L’aménagement des berges privilégie le contact à l’eau, dorénavant la ville se tourne vers la rivière.
La rue Maginot et le boulevard de La Rochelle ont vu leurs dimensions revisitées. Le minimum a été conservé comme voie de circulation, laissant de grands espaces dégagés pour la déambulation sur les trottoirs. Quelques places de stationnement sont intercalées dans un mail asymétrique composé d’érables freemanii. Le calcaire se poursuit sur toutes les surfaces piétonnes, identité urbaine et visuelle de l’axe majeur. La transformation de la ville s’accompagne d’un mobilier spécifique : des grilles d’arbres, des corsets de protection et de longues banquettes multifonctionnelles.
Pour parfaire les aménagements, des ambiances lumineuses particulières révèlent la grande qualité du cadre urbain de la ville basse.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages
La requalification du parvis du Mudaac représente un enjeu de taille pour la ville d’Epinal. Donnant sur une des artères d’entrée principale de la ville, l’objectif est de faire de ce lieu un espace attrayant et qualitatif tout en préservant la fonctionnalité de circulation de la rue qui jouxte le parvis.
Le musée est situé dans un contexte naturel, à l’embranchement de deux cours d’eau, la Moselle et le canal des Grands Moulins. Le parti pris du projet est de mettre en avant ce contexte naturel et de le valoriser. Le parvis du musée est conçu comme une extension du jardin en connexion à la ville, mêlant ainsi harmonieusement végétalisation, sol perméable et lieux d’exposition extérieurs.
Nous avons créé un lieu à l’intersection du parvis et de la potentielle promenade qui se dessine entre la Moselle et la façade du Musée. Il s’agit d’un jeu de deux plateaux successifs permettant de s’approcher au plus près de l’eau et offrant des espaces de rencontre sur les longs gradins prévus à cet effet.
Traité en platelage bois et support de nombreux totems de signalétiques sculptés dans des grumes, ce lieu met en scène le symbole du savoir-faire spinalien.
La réflexion menée sur le parvis a été aussi l’occasion de permettre une projection des lieux à plus long terme. Ainsi la promenade longitudinale en ripisylve créera la jonction avec le jardin du musée situé à l’arrière, le nouveau belvédère en proue et le futur passage à gué menant au parc du cours.
Le projet d’aménagement du nouveau CARING (Centre d’Alerte Rhénan d’Informations Nautiques) concerne autant un bâtiment neuf que les aménagements de scénographie extérieurs.
Ils doivent tout deux répondre à divers besoins liés au fonctionnement de VNF, mais également à une fréquentation touristique.
Trois grandes zones se distinguent dans la composition du plan masse paysager.
La première est le parking d’accueil du public dont la fréquentation reste modérée.
Une noue asymétrique constituée d’une bande de graviers roulés récupère l’ensemble des eaux de surface. Les cheminements orientent les visiteurs vers la seconde zone, l’espace de scénographie pédagogique.
L’exposition pérenne a été conçue comme un écho aux péniches qui naviguent sur le fleuve. Toute en linéarité et avec un grand rampant descendant, les visiteurs qui la parcourent se sentirons dans une véritable ambiance de cale sèche à ciel ouvert.
Enfin la troisième et dernière zone est constituée du parking réservé au personnel de VNF. Tout comme le premier, les places de stationnement sont en revêtement perméable, et un cheminement permet de mener les employés jusqu’au nouveau bâtiment.
La création du parc du centre-ville est l’occasion de créer une véritable polarité dynamique et végétalisée au cœur de nombreux équipements. Un pôle intergénérationnel fait également l’objet du concours. Par ce contexte, le parc doit répondre à différents objectifs programmatiques comme la mise en place d’un parvis pour la mairie et pour le nouvel équipement. Une esplanade enherbée mais praticable pour les rassemblements et manifestations, un parking arboré en majeure partie perméable, une grande prairie urbaine pour la pratique des sports de ballon et la détente, une imposante aire de jeux pour toutes les tranches d’âge, des lieux de pique-nique et un kiosque à musique contemporain font également partie du projet.
Une attention particulière a été apportée à la clarté et la lisibilité des cheminements, au traitement paysager du parking et à son intégration au parc et à l’aire de jeux.
Le parking a été conçu comme un verger, généreusement planté de cerisiers dont la floraison lui confère une identité singulière. L’aire de jeux quant à elle a été imaginée comme un ‘’morphing’’. Son travail altimétrique permet d’une part de créer des alvéoles, support de différents espaces de jeux, de créer un plateau haut pour permettre un lieu de détente proche du kiosque à musique, et d’autre part de mettre en place un rampant végétalisé objet de biodiversité.
Les rues connexes au parc ont également été traitées pour une meilleure organisation du stationnement et une végétalisation plus importante.
Le réaménagement du Pôle d’Échanges Multimodal de Saint-Dié-des-Vosges est l’occasion pour le quartier de la gare de se doter d’un lieu de fonctionnalité accompagné d’un véritable espace public contextualisé. L’enjeu est d’implanter un parking respectueux de l’environnement de 150 places environ, de proposer du stationnement pour la dépose-minute et les taxis, de réorganiser l’accès aux différentes lignes de bus et navettes tout en préservant un grand parvis généreux adressé à la gare. Premier lieu de sortie pour les voyageurs, il est conçu comme une véritable portion du paysage montagnard vosgien. Croûtes de pierre, grumes de bois, essences végétales locales, font résonance au biotopes environnants. Sont ensuite organisées de longues déambulations parallèles à la rue de la gare, favorisant la place des piétons, des cycles et de l’ensemble des modes doux, agrémentées d’arbres d’alignement plantés en séquences et de mobiliers urbains appropriés. L’aménagement proposé repose sur une gestion alternative des eaux de pluie prises en charge par un système de noues paysagères plantées conçues en vase communiquant. Les revêtements de sol sont pensés pour favoriser l’infiltration in situ au maximum et cela en tenant compte d’une problématique de sol contaminé par un passé industriel du site. Un hangar SNCF, une garage à vélo de 50 places et deux abris bus seront également réalisés dans le cadre de cette opération.
Proche du centre-ville dans un cadre idyllique, dans les méandres du Mulhbach, le camping de Strasbourg date des années 1960. Vieillissant, doté́ d’équipements vétustes, obsolètes et insuffisants, sa requalification doit lui donner un nouvel élan attractif pour les touristes sensibles à la nature et le respect de l’environnement.
Mutualiser les besoins tout en favorisant les échanges sont les lignes fondamentales du projet. La réorganisation des allées et des cheminements permet de créer des secteurs où la clientèle peut se retrouver entre personnes partageant la même conception du voyage entre lieux de loisirs et hébergement dit ‘léger’.
Des aires de barbecue, de pique-nique, de sports et de loisirs complètent le dispositif d’espaces communs alliant agrément et rencontre.
Fort d’un environnement « naturel » très présent, l’ambiance végétale est une composante non négligeable de l’aménagement. Elle répond également aux enjeux du réchauffement climatique en maintenant une fraîcheur naturelle au sein du camping. La strate arborée existante de grande envergure a été complétée et maintenir le côté majestueux du lieu. A une échelle plus humaine, une strate végétale intermédiaire apporte plus d’intimité aux campeurs. Elle dessine le nouveau parcellaire et permet le développement de la faune et de la flore. La gestion de l’eau par infiltration se fond dans ce cadre naturel.
Non seulement, par ses différentes compostions la végétation revalorise le camping, elle apporte fraîcheur et plaisir aux usagers.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes & Paysages
Formidable accélérateur du renouvellement urbain, le tramway mulhousien a pour premier objectif de faciliter la mobilité douce au sein de la ville. Il est vecteur d’embellissement paysager. Il redessine les espaces qu’il traverse et apporte un nouveau dynamisme dans la composition urbaine de Mulhouse, notamment en créant davantage d’espaces pour les piétons et cyclistes.
Le tramway suit deux axes, l’un d’est en ouest et l’autre du nord au sud. Le premier, la « ligne verte », s’appuie sur un contexte paysager dominant. Il renforce ce patrimoine « naturel » urbain avec une plateforme et ses abords enherbés et plus de mille arbres plantés.
L’axe nord sud relie les faubourgs, c’est la « ligne des archipels ». Elle symbolise la conurbation de l’ensemble des cités ouvrières et petites villes le long de cet axe. Inscrite dans un corridor plus serré, elle vient révéler le passé industriel de la ville, auquel les différentes émergences de l’aménagement font références : station, éclairage public, mobilier urbain. Le faisceau se fait plus discret, la plateforme en stabilisé est plus étroite et laisse place au dessin de la bordure comme un fil conducteur. Par petite touche, les espaces sont redessinés dans le même vocabulaire urbain des quartiers traversés. Des arbres en alignement en nombre soulignent fortement cet axe de déplacement.
Au croisement des lignes, de nouvelles centralités se créent. Ce sont les points d’échanges multimodaux comme Porte Jeune et la Gare centrale, caractérisés par un traitement urbain plus marqué et contemporain.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages.
L’aménagement du square Herzog est un très bel exemple de petit parc de quartier répondant aux besoins d’une commune et de ses riverains. Dans un contexte patrimonial important avec la présence de la Chapelle Herzog et de l’Eglise Notre-Dame-de-l’Assomption, un des enjeux est de proposer un parc contemporain dont l’organisation générale, les revêtements et le choix du mobilier sont en accord avec la vision des Architectes des Bâtiments de France. La première tranche de travaux réalisée en 2019 comporte notamment un parking de surface infiltrant, des aires de jeux pour tout âge, des agrès de fitness, des cheminements modes doux accompagnés de lieux de détente.
Les nombreux arbres présents sur site sont conservés afin de proposer aux usagers un couvert végétal suffisamment développé pour permettre un ombrage des aires de jeux et de leurs abords.
Au-delà de proposer un nouveau square, l’objectif est aussi de marquer le lieu par un aménagement identitaire et contextualisé vis-à-vis de son histoire. Les voiles en acier corten ondulant sont le rappel des longs drapés de tissus séchant au soleil, sortis des usines de l’époque industrielle dont la famille Herzog est issue et que l’on peut observer sur d’anciennes gravures.