Les deux cours maternelles et élémentaires ne font qu’un grand plateau rectangulaire s’adressant directement à la façade sud du bâtiment. Revêtues de béton désactivé calcaire beige claire, elles sont ponctuées par de longues « jardinières » plantées de graminées et de baliveaux ainsi que quelques arbres isolés. Ces derniers créant des lieux d’ombrage.
Une grande noue ceinture l’ensemble du dispositif. Il s’agit d’un « fossé » planté de végétaux adaptés qui récolte l’ensemble des eaux de surface des cours pour les stocker et les infiltrer.
La clôture a été étudiée de façon à être intégrée au sein du complexe architectural composée de poteaux disposés de façon ajourée créant une certaine transparence.
Des petites cabanes en bois permettent le rangement des jeux, ils sont disposés sur pilotis surplombant une partie de la noue. De grandes banquettes en bois sont disposées tantôt à l’ombre des arbres, tantôt sous les cabanes perchées ou encore en secteur ensoleillé.
Nous sommes en 2010 et notre priorité est déjà pour l’époque, de créer des îlots de fraîcheur, d’infiltrer et de rendre l’indice d’albedo le plus favorable pour l’environnement.
La cour de la crèche aux allures de patio est traitée par un jeu de nivellement. Une série de « jardinières »plantées d’arbres délimitées par des banquettes en béton teintées dans la masse
d’une hauteur de 30cm permet aux enfants de les utiliser en assises ou de les contourner dans leur circuit vélo. Le sol est traité dans un enrobé teinté, de couleur chatoyante.
Projet réalisé au sein d’Atelier Ville et Paysages
Le quartier des Coteaux à Mulhouse à dominante d’habitat, est issu d’un urbanisme sur dalle de grands ensembles des années 70. Ce quartier a été retenu au titre du Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine pour faire l’objet d’un projet de rénovation urbaine cofinancé par l’ANRU. Un des enjeux majeurs pour le renouvellement urbain du quartier est le devenir des dalles.
C’est dans ce cadre que le bailleur social immobilière 3F a lancé une consultation pour le réaménagement de ses quatre dalles de béton abritant les parkings souterrains des habitants. Leur faible traitement paysager et la forte présence du minéral leur confère un sentiment de « désertion » servant alors quasi uniquement de cheminement en traversées directes. Véritables cicatrices de l’urbanisme de cette époque, ces espaces déqualifient les pieds de bâtiments et sont d’avantages assimilés à des résidus urbains, sorte d’entre-deux entre le bâti et l’espace paysager des Coteaux.
Notre intervention est très contrainte du fait de ne pouvoir rajouter aucun matériau de quelques natures que ce soit en surcharge des dalles existantes.
Afin d’aboutir à un aménagement qui permette aux habitants de profiter d’espaces agréables à fréquenter, nous avons mis en place des dénominateurs communs pour l’ensemble des dalles. La transformation de certains boxes de stationnement dans les parkings permet la réalisation d’immenses fosses de plantation grâce au découpage des ouvrages en béton armé, à la réalisation de nouveaux murs étanches et au remplissage de ces « sarcophages » par de la terre végétale pour y planter des arbres de dimension exceptionnelle.
La confection de barrières anti franchissement permet de protéger les zones de revégétalisation en sedum. L’installation de banquettes en béton allégé de billes d’argile expansé et la mise en place de terrasses surélevées en platelage bois coiffées de pergolas végétalisées offrent des lieux d’échanges et de rencontres pour les usagers.
La réhabilitation de l’usine Sterling à Saint-Louis, Rue de Mulhouse, offre une opportunité exceptionnelle de créer un démonstrateur urbain axé sur l’aménagement durable et résilient. En réponse à la nécessité de produire des logements, le projet vise à reconstruire la ville sur elle-même en adoptant des pratiques plus vertueuses. L’espace public du quartier Sterling se distingue par son cœur végétal, l’utilisation judicieuse des ressources du site et la mise en œuvre de sols perméables et respirants, favorisant l’inclusion et le bien-être au sein du quartier. Le quartier, orienté selon l’axe ouest/est, crée une colonne vertébrale piétonne, une rambla, reliant la Rue de Mulhouse à la Place du Forum. Cette artère piétonne apaisée devient le cœur animé du quartier, privilégiant les mobilités actives et douces. Les revêtements de sols hiérarchisent intuitivement les usages, avec une emprise confortable en pied de façade. Les espaces verts en léger contre-bas servent d’absorption et de stockage des eaux de pluie, alliant prairie humide, massifs arbustifs et arbres, ils constituent un véritable corridor écologique favorable au développement de la biodiversité. Ponctuée d’espaces variés, cette rambla contribue à la diversité des ambiances et des usages dans le quartier.
La ville de Héricourt possède un riche patrimoine médiéval, annuellement célébré lors de la fête médiévale. Ces vestiges historiques, porteurs d’identité, doivent être rendus lisibles et visibles pour accroître l’attrait du quartier. Le projet de requalification du parvis de la Tour du Château vise à créer une véritable place en centre-ville, développant une nouvelle centralité. Quatre objectifs principaux structurent le projet : la mise en valeur de la place du château en préservant son caractère historique, l’établissement d’une nouvelle place centrale avec les deux églises reliées au foyer paroissial, l’intégration d’infrastructures vertes pour lutter contre les îlots de chaleur, et la pacification des modes de circulation avec une zone de rencontre et une limitation de vitesse à 20 km/h.
Le nouveau parvis de la Tour du Château présente un revêtement de qualité, mettant en évidence les anciens remparts par un marquage en laiton. La gestion discrète du stationnement contribue à reconnaître rapidement la place. Le parc de la résidence du Crous s’inscrit dans une « trame verte », ajoutant un maillon végétal au tissu urbain. Le parvis de l’église catholique s’étend sur la place des deux églises, mettant en valeur un ancien puit sous un abri étanche et deux structures ombragées. L’identité du site est renforcée par la valorisation des murets de pierres sèches calcaires coiffés de margelles de porphyre et la remise en état de l’ancien puit.
Le projet Développement des Mobilités Douces (DMD) a pour objectif de combiner un projet de pistes cyclables structurantes pour inciter à l’usage du vélo à Mulhouse et son agglomération, avec un projet de valorisation ou de requalification des rues et places concernées par les tracés. Le projet a une longueur de 6 kms. Il s’intègre dans une vision de la ville du quart d’heure, et doit contribuer à fabriquer un lien entre les grands pôles de développement de la ville. Il doit fortement renforcer l’image de la ville «libre et créative» et consolider un mode de vie en capitalisant sur ses forces intrinsèques : une ville cosmopolite avec une forte relation à la nature.
L’aménagement se déploie sur deux grandes médianes. Depuis le pont des Bonnes Gens (secteur Gare) jusqu’à la Porte Jeune en passant par la rue Pasteur, le projet offre une piste cyclable bidirectionnelle associée au trottoir. Il recompose au passage complètement la Porte de Bâle, ancien carrefour transformé en place d’entrée de ville.
Sur les rues Franklin et Briand, la voirie principale est transformée en CVCB (chaussée a voie centrale banalisée) soit un faisceau partagé par les bus et les cycles, reportant tous les autres véhicules sur des axes parallèles.
Le projet emprunte également le boulevard du Président Roosevelt pour le piétonniser en grande partie.
Enfin, dans une seconde tranche, l’aménagement opère à la mutation de la rue de Colmar en une seule piste cyclable en lieu et place de la voirie, excluant tous les véhicules non autorisés. Le boulevard Kennedy prend une autre allure avec le report des véhicules sur la plateforme tram et la piste cyclable double sens en place de l’actuelle voirie.
Le projet maximise le potentiel de chaque secteur en matière d’infiltration et de lutte contre les îlots de chaleur, en replantant notamment de très nombreux arbres.
Le projet du parc urbain de la Rive gauche de Dôle dit parc de la Batellerie s’inscrit dans un plan de requalification urbaine de plus grande envergure et est conçu autour de 3 grands axes : l’eau, par la présence du Doubs ; la nature, par le classement de cette berge en site Natura 2000 de la Basse Vallée du Doubs ; et la culture, en créant un lieu ludique, rempli de découvertes contextualisées autour du commerce fluvial au 19ème siècle.
Nous avons conçu ce parc comme un véritable lieu de vie attractif et pédagogique possédant une réelle identité en revalorisant l’ancien quai sur deux niveaux et en créant une aire de jeux pour petits et grands. Cette aire est conçue autour de la thématique de l’écluse et est complétée d’un espace fitness et d’un skate parc. Cette centralité permet de contempler le cœur actif du parc tout en contemplant le cœur historique de la ville en vis à vis direct.
Une promenade flottante traversant une darse nouvellement réalisée par une extension de la rivière conduit le promeneur vers un secteur moins dense en activité mais tout aussi riche en environnement.
Un grand théâtre de verdure adossé au gigantesque merlon boisé qui tourne le dos à la zone industrielle vient offrir un espace pour différentes activités culturelles. La promenade se poursuit ensuite entre les tables de pique-nique et les barbecues posés çà et là.
« L’entre-deux » permet une transition douce vers la troisième partie du parc : la zone naturelle et humide.
Elle se compose de différentes strates végétales ayant pour objectif de favoriser le développement d’un biotope et de contribuer à l’épanouissement d’une biodiversité propre au lieu. Elle constituera une sorte de laboratoire à ciel ouvert sur la gestion d’un climax.
Le projet tend à « faire avec »… Faire avec l’existant, en démolissant le moins possible et en réintégrant l’école du Ried Nord dans le potentiel du programme bâti. « Faire avec » c’est aussi penser l’espace public couvert, la Halle, sous le toit protecteur de l’école pour ne pas avoir à reconstruire une halle dans le parc.
La frugalité ne s’oppose pas à la créativité, à l’ambition. Plutôt que de multiplier les événements, les installations, nous proposons un geste unique qui sert à la fois la fonctionnalité des locaux mais également la mise en scène des lieux.
Offrant ainsi un dialogue subtil entre architecture et paysage, une passerelle vient s’inscrire telle une promenade en lien avec le végétal. Tour à tour, cheminement, auvent, ombrière, abris, cabanes, support de jeux… tout en accompagnant le visiteur au nouveau sol à R +1, cette structure vient allier tous les éléments, réglant ainsi les problèmes d’accessibilité, tout en conférant au parc une identité des lieux et des zones d’usages différenciés.
Nous avons également voulu faire en sorte que le parc soit le générateur de toutes les mobilités. La grande passerelle à faible déclivité a donc été créée comme un élément fondateur et fédérateur du projet afin de rendre accessible en tout temps et à toutes heures les différentes associations qui viendront s’implanter dans le projet.
D’une friche industrielle au cœur d’un quartier ANRU et la réhabilitation d’une halle est né la « Nef », nouvel équipement public majeur pour cultures actuelles, avec école de musique, studio d’enregistrement, salle de production et accueil d’artistes en résidences.
Attenant à cet équipement, le parc répond à un double enjeu : être à la fois le parvis de l’équipement et le nouveau poumon vert d’un quartier qui jusque-là en était dépourvu.
Il s’inscrit dans une topographie accidentée entrainant des ruptures entre les espaces. Le projet en fait un atout. Le jeu subtil de fragmentation du terrain en cascade tel des blocs se décrochant d’une paroi d’un glacier, permet de gérer la couture entre la partie haute et la partie basse du site. De là se décrochent des « îlots flottants » dans l’espace général. Ils supportent différents usages : des espaces scéniques, un amphithéâtre extérieur sur le parvis, un patio de détente ou encore des aires de jeux à destination des enfants au milieu d’une large pelouse.
Les limites de l’espace sont tout aussi intéressantes, le parc s’insère dans un écrin végétal constitué par les noues végétalisées périphériques. Elles allient autant le rôle hydraulique que l’insertion paysagère de la clôture.
Projet réalisé au sein d’Atelier Villes et Paysages
Au cœur d’un futur quartier d’habitat en plein essor, le parc des Rives de la Thur a pris naissance sur la zone d’expansion des crues de la rivière. Véritable colonne vertébrale de l’extension urbaine, le parc développe 12 hectares de trame verte et bleue au sein du quartier. Le parc s’étire sur près de 1,5 km de part et d’autre de la rivière où plusieurs usages se multiplient tout au long de son parcours. La grande place centrale, avec ses gradins ouverts sur la rivière est un lieu de rassemblement. Elle s’accompagne d’aires de jeux, de loisirs et de détente. Le jardin de pluie ou jardin des îles met en scène une partie des eaux de pluie récupérées du nouveau quartier. La collection de saules où l’on se promène sur des chemins sur pilotis qui peuvent être immergés. La clairière, grande pelouse non loin de la place du Grün, accueille jeux de ballon entre autres.
De grandes nasses, sorte de folies, ponctuent la promenade. Ces ouvrages évoquent le panier de pèche traditionnel en rivière fait d’osier tressé. Ils sont tantôt table d’orientation, tantôt grand pot en « land-art », ou encore salon urbain pour les rencontres ou pique-nique. L’entonnoir géant symbolisant la récupération des eaux de pluie et le belvédère font sans doute partie des structures les plus emblématiques du parc.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages
Avant d’être une promenade prisée par les Barisiens, les quais de l’Ornain étaient un grand parking régulièrement saturé de voitures.
Du pont Notre Dame classé au patrimoine historique de la ville, les vues vers les anciennes halles ne dévoilaient que berges bétonnées et garde-corps délabrés.
C’est au court de l’aménagement du secteur de Bar la ville , de la rue Excelmans et du parking de l’hôpital que la nouvelle municipalité a voulu rendre aux habitants, le contact à l’eau.
Une promenade faite de terrasses successives en encorbellement sur la rivière a été proposée puis réalisée.
Les grands voiles de béton faisant office de quais, véritables barrières infranchissables, ont été découpés laissant place à des belvédères sur différentes hauteurs s’égrainant sur une centaine de mètres. Des garde-corps transparents à large main courante en bois, pourvus d’une signalétique didactique renseignant sur la faune et la flore de la ripisylve, ceinturent autant de poste d’observation.
De grandes jardinières en robe de lasure dorée, un petit amphithéâtre composé de gradins de bois avec assises en béton fibré haute performance, un éclairage thématique et une œuvre d’art remis au « goût du jour » sont autant d’éléments qui viennent enrichir le projet.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages.