Le futur quartier des Coteaux s’engage dans une redynamisation alliant la rénovation du patrimoine bâti, la mise en valeur de la trame verte existante, la planification des circulations motorisées et douces et la construction de nouveaux équipements publics. Le groupe scolaire Matisse, situé au cœur de cette transformation, profite d’une trame paysagère existante intégrée au plan guide de l’Anru et d’une topographie accidentée. L’aménagement des espaces extérieurs vise à assurer la co-visibilité paysagère entre l’espace public et l’école, avec une attention particulière pour les niveaux existants afin d’assurer une cohérence paysagère et un fonctionnement optimum des cours de récréation. La cour des élémentaires est conçue en harmonie avec la gestion des quatre mètres de dénivelé et la préservation d’éléments tels que le grand tilleul. Elle offre une diversité d’espaces et une ambiance paysagère rappelant les cours oasis. La cour haute, sur toiture, favorise un espace libre pour des activités énergiques et sportives, avec des sous-espaces tels qu’un potager, un verger et une zone calme sous le tilleul. La cour intermédiaire permet des échanges et du partage, tandis que la cour basse, en lien avec le rez-de-chaussée, est dédiée aux activités ludiques après le temps de restauration. La cour des maternelles, accessible depuis le rez-de-chaussée, intègre des zones de circulation et de plantation selon les mêmes logiques que les cours précédentes. Une bibliothèque au rez-de-chaussée donne lieu à un jardin de lecture, connecté à la cour haute naturelle des élémentaires. L’ensemble du projet vise à créer un environnement éducatif harmonieux, intégré à la dynamique du futur quartier.
Les deux cours maternelles et élémentaires ne font qu’un grand plateau rectangulaire s’adressant directement à la façade sud du bâtiment. Revêtues de béton désactivé calcaire beige claire, elles sont ponctuées par de longues « jardinières » plantées de graminées et de baliveaux ainsi que quelques arbres isolés. Ces derniers créant des lieux d’ombrage.
Une grande noue ceinture l’ensemble du dispositif. Il s’agit d’un « fossé » planté de végétaux adaptés qui récolte l’ensemble des eaux de surface des cours pour les stocker et les infiltrer.
La clôture a été étudiée de façon à être intégrée au sein du complexe architectural composée de poteaux disposés de façon ajourée créant une certaine transparence.
Des petites cabanes en bois permettent le rangement des jeux, ils sont disposés sur pilotis surplombant une partie de la noue. De grandes banquettes en bois sont disposées tantôt à l’ombre des arbres, tantôt sous les cabanes perchées ou encore en secteur ensoleillé.
Nous sommes en 2010 et notre priorité est déjà pour l’époque, de créer des îlots de fraîcheur, d’infiltrer et de rendre l’indice d’albedo le plus favorable pour l’environnement.
La cour de la crèche aux allures de patio est traitée par un jeu de nivellement. Une série de « jardinières »plantées d’arbres délimitées par des banquettes en béton teintées dans la masse
d’une hauteur de 30cm permet aux enfants de les utiliser en assises ou de les contourner dans leur circuit vélo. Le sol est traité dans un enrobé teinté, de couleur chatoyante.
Projet réalisé au sein d’Atelier Ville et Paysages
Le groupe scolaire Robelin est implanté sur le site de l’ancienne caserne, univers considérablement minéral, qui aujourd’hui retrouve sa « nature initiale » où l’enrochement et le végétal prédominent.
Un jardin pédagogique a été installé en lisière de forêt, initiation à la culture maraîchère et fruitière.
Le cheminement pour accéder depuis la dépose bus jusqu’à la cour haute, cour élémentaire, franchit un dénivelé important en empruntant des emmarchements et une longue rampe.
Cet accès ainsi que la cour de récréation sont rendus possibles par le jeu de terrassements importants dans le site fortement accidenté. Un long et grand mur en agencement de blocs de pierre naturelle est disposé presqu’en limite de propriété.
Tout au long du cheminement, la végétation naturelle se poursuit pour coloniser les toitures de l’établissement.
La cour de récréation maternelle et périscolaire est organisée autour « d’îlots végétalisés ». Ils sont tantôt en accompagnement de la façade vitrée, tantôt esseulés plus en centralité.
Afin de leur donner un certain relief, ils sont adossés à des enrochements de pierre offrant des assises en banquettes naturelles.
Le choix des plantations s’est porté sur des essences et des espèces que l’on retrouve dans un environnement proche de notre périmètre d’intervention
Un grand plateau ponctué d’un îlot de fraîcheur accueille deux bus scolaires à quai et les PMR.
Le parking à l’entrée est réalisé sur une plateforme en remblais, il accueille vingt-quatre places de stationnement. Contigu à l’axe principal d’accès au site est disposé latéralement une dizaine de places en dépose minute.
Le tissu urbain présente de longs bâtiments implantés à l’alignement des voies, des cours intérieures, des hauts portiques et des beaux murs en pierre qui renforcent la continuité́ du bâti. La mairie se situe dans ce contexte en cœur du village, à proximité́ d’autres équipements publics qui créent une certaine centralité́ publique. Pour autant on ne perçoit pas ce centre et cette notion de place qui devrait être l’élément réunificateur de toute la structure qui constitue ce contexte urbain central dédié́ à la population. Un des actes fondateurs de notre projet a été de créer la nouvelle « place de la Mairie ».
Le site est marqué par la présence de la bâtisse existante, la Mairie et d’un espace extérieur clos orienté plein Sud.
En adéquation avec le projet architectural qui vise à restructurer le bâtiment existant de la Mairie et à construire dans sa continuité la future médiathèque, l’aménagement se concentre sur un espace en ‘’cour’’ entouré de murs anciens. Le nouvel aménagement a dû également composer avec un transformateur, un puit à conserver et une stèle historique.
L’espace est organisé comme un patio conférant au lieu une identité et un usage clair et fédérateur. Les déambulations confortables sont disposées le long des bâtiments principaux et la différence de niveau avec le terrain existant est gérée avec des emmarchements ou par une grande rampe. Un maximum d’espace a été traité en espaces verts pour créer un îlot de fraîcheur, avec de grands arbres, une pelouse centrale et des plantations arbustives qui accompagnent le mur d’enceinte. Un revêtement alvéolaire infiltrant est disposé pour la gestion des deux roues.
Le quartier des Coteaux à Mulhouse à dominante d’habitat, est issu d’un urbanisme sur dalle de grands ensembles des années 70. Ce quartier a été retenu au titre du Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine pour faire l’objet d’un projet de rénovation urbaine cofinancé par l’ANRU. Un des enjeux majeurs pour le renouvellement urbain du quartier est le devenir des dalles.
C’est dans ce cadre que le bailleur social immobilière 3F a lancé une consultation pour le réaménagement de ses quatre dalles de béton abritant les parkings souterrains des habitants. Leur faible traitement paysager et la forte présence du minéral leur confère un sentiment de « désertion » servant alors quasi uniquement de cheminement en traversées directes. Véritables cicatrices de l’urbanisme de cette époque, ces espaces déqualifient les pieds de bâtiments et sont d’avantages assimilés à des résidus urbains, sorte d’entre-deux entre le bâti et l’espace paysager des Coteaux.
Notre intervention est très contrainte du fait de ne pouvoir rajouter aucun matériau de quelques natures que ce soit en surcharge des dalles existantes.
Afin d’aboutir à un aménagement qui permette aux habitants de profiter d’espaces agréables à fréquenter, nous avons mis en place des dénominateurs communs pour l’ensemble des dalles. La transformation de certains boxes de stationnement dans les parkings permet la réalisation d’immenses fosses de plantation grâce au découpage des ouvrages en béton armé, à la réalisation de nouveaux murs étanches et au remplissage de ces « sarcophages » par de la terre végétale pour y planter des arbres de dimension exceptionnelle.
La confection de barrières anti franchissement permet de protéger les zones de revégétalisation en sedum. L’installation de banquettes en béton allégé de billes d’argile expansé et la mise en place de terrasses surélevées en platelage bois coiffées de pergolas végétalisées offrent des lieux d’échanges et de rencontres pour les usagers.
La réhabilitation de l’usine Sterling à Saint-Louis, Rue de Mulhouse, offre une opportunité exceptionnelle de créer un démonstrateur urbain axé sur l’aménagement durable et résilient. En réponse à la nécessité de produire des logements, le projet vise à reconstruire la ville sur elle-même en adoptant des pratiques plus vertueuses. L’espace public du quartier Sterling se distingue par son cœur végétal, l’utilisation judicieuse des ressources du site et la mise en œuvre de sols perméables et respirants, favorisant l’inclusion et le bien-être au sein du quartier. Le quartier, orienté selon l’axe ouest/est, crée une colonne vertébrale piétonne, une rambla, reliant la Rue de Mulhouse à la Place du Forum. Cette artère piétonne apaisée devient le cœur animé du quartier, privilégiant les mobilités actives et douces. Les revêtements de sols hiérarchisent intuitivement les usages, avec une emprise confortable en pied de façade. Les espaces verts en léger contre-bas servent d’absorption et de stockage des eaux de pluie, alliant prairie humide, massifs arbustifs et arbres, ils constituent un véritable corridor écologique favorable au développement de la biodiversité. Ponctuée d’espaces variés, cette rambla contribue à la diversité des ambiances et des usages dans le quartier.
Le projet des deux écoles du Bourget, qui se font face, intervient dans un calendrier offrant un hébergement futur aux journalistes dans le cadre des Jeux olympiques de 2024 à Paris.
Les deux cours de récréation ont été conçues comme de grands patios végétalisés encadrés sur trois côtés par du bâti.
Utilisées par les élémentaires et les maternelles, elles se déploient de part et d’autre d’un espace central en pleine terre complètement végétalisé et séparé par une clôture en claustra de chevrons de bois verticaux ajourés. Le projet est le «poumon vert» d’un lieu conçu comme un îlot de fraîcheur, une séquence paysagère de première importance, un jardin de pluie puisqu’il recueille toutes les eaux pluviales des cours minérales périphériques mais également des toitures des nouvelles constructions.
Les espaces d’évolution sont en revêtement imperméable en pied de façade et semi perméable, avec un module alvéolaire engazonné, en périphérie de la dépression paysagère végétalisée.
Des zones calmes pour les plus petits sont positionnées afin de favoriser les échanges, les rencontres, l’apaisement.
Enfin, un jardin pédagogique sous forme de potager avec leur cabanon favorise la créativité, l’apprentissage et l’exploration.
Le projet de réaménagement du Quartier Drouot, en s’inspirant des principes de la cité-jardin, vise à favoriser une urbanité harmonieuse en intégrant des espaces publics généreux et en réduisant la frontière entre espace privé et public, avec une abondante végétation. La cité-jardin s’adapte au territoire de manière vernaculaire, privilégiant une conception détaillée pour conférer une identité unique à chaque opération, renforçant ainsi le sentiment d’appartenance des habitants. La suppression des voitures du parc central, la réorganisation de la collecte des déchets, l’importance des espaces en pleine terre et l’attention portée aux revêtements infiltrants soulignent l’importance des enjeux environnementaux. La réorganisation des espaces verts, la mise en place d’espaces partagés et la gestion des eaux pluviales sont des aspects essentiels du projet.
Le parc central retrouve son importance avec des plantations diverses, des espaces conviviaux, des aires de jeux, un potager collectif et un verger partagé.
L’élimination des voies motorisées au cœur des cinq îlots sud est compensée par la promotion de l’utilisation des modes doux, piétons et cycles, avec des infrastructures et des emplacements de stationnements extérieurs dédiés.
Les cours centrales de chaque îlot, dans l’esprit de la cité-jardin, intègrent une mixité d’usages autour d’espaces centraux. Ces espaces se composent de grandes allées en revêtement infiltrant, d’aires de jeux et sont le lieu de la rencontre, de l’échange entre les habitants. Des mobiliers et bornes fontaines permettent ces usages et la pratique du potager urbain. Les traversées séquencent les jardins familiaux répartis autour de petits pavillons partagés par les jardiniers créant une véritable atmosphère de communauté.
Devant jouer un rôle de signal fort, la conception du projet s’est axée autour d’un élément architectural emblématique et d’un traitement paysager singulier, permettant ainsi de capter l’attention des visiteurs et touristes aux portes de la plaine d’Alsace.
La localisation particulière du projet, situé sur l’île du Rhin à proximité immédiate de la frontière allemande mais aussi des villes médiévales de Breisach et Neuf-Brisach, nous a conduit à concevoir notre proposition autour des lignes de force parallèles au fleuve, tel un « bateau » immobile s’appuyant sur la plateforme actuelle jusqu’à sa proue.
L’édifice haut et linéaire est inspiré des cribs qui s’apparentent à de grandes armoires extérieures de stockage des épis de maïs. Cette conception architecturale offre des pièces à vivre, bureaux, lieux d’exposition, cafétéria, s’inscrivant dans ce parallélépipède tels des tiroirs actionnés dans un meuble de quincaillerie.
Le projet paysager vient conforter cette verticalité en offrant un véritable parc s’entremêlant au bâtiment. À son sommet, une immense plateforme belvédère se développe sur toute sa surface, offrant des vues exceptionnelles sur le site et outre-Rhin.
La structure complètement colonisée par des plantes grimpantes est également composée de terrasses conviviales, de salles de fraîcheur, de petits salons urbains ainsi que d’aires de jeux et de potagers aériens.
Projet réalisé au sein d’atelier Villes et Paysages.
Le projet tend à « faire avec »… Faire avec l’existant, en démolissant le moins possible et en réintégrant l’école du Ried Nord dans le potentiel du programme bâti. « Faire avec » c’est aussi penser l’espace public couvert, la Halle, sous le toit protecteur de l’école pour ne pas avoir à reconstruire une halle dans le parc.
La frugalité ne s’oppose pas à la créativité, à l’ambition. Plutôt que de multiplier les événements, les installations, nous proposons un geste unique qui sert à la fois la fonctionnalité des locaux mais également la mise en scène des lieux.
Offrant ainsi un dialogue subtil entre architecture et paysage, une passerelle vient s’inscrire telle une promenade en lien avec le végétal. Tour à tour, cheminement, auvent, ombrière, abris, cabanes, support de jeux… tout en accompagnant le visiteur au nouveau sol à R +1, cette structure vient allier tous les éléments, réglant ainsi les problèmes d’accessibilité, tout en conférant au parc une identité des lieux et des zones d’usages différenciés.
Nous avons également voulu faire en sorte que le parc soit le générateur de toutes les mobilités. La grande passerelle à faible déclivité a donc été créée comme un élément fondateur et fédérateur du projet afin de rendre accessible en tout temps et à toutes heures les différentes associations qui viendront s’implanter dans le projet.